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Intervention de Hervé Gisserot

Réunion du 28 avril 2010 à 17h00
Commission d'enquête sur la manière dont a été programmée, expliquée et gérée la campagne de vaccination contre la grippe a

Hervé Gisserot, président de GlaxoSmithKline :

Non.

Je souligne que nous n'avons en aucun cas cherché à tirer profit de la situation, puisque ce prix de 7 euros se situe dans la moyenne des tarifs européens du vaccin saisonnier – alors que les entreprises qui ont négocié dans une situation non pandémique, en 2005, ont obtenu un prix de 10 euros par dose. Nous n'avons donc pas exploité une quelconque « position de force ».

Notre dossier réglementaire de vaccin prototype A (H5N1) portait sur un vaccin multidoses ; il paraît évident que, face à une pandémie de grippe A (H5N1), cette option aurait été privilégiée. En outre, le principal goulet d'étranglement de la fabrication du vaccin n'est pas la production de l'antigène, mais le remplissage des flacons. Pour l'heure, l'industrie pharmaceutique n'a pas, à l'échelle mondiale, les capacités de remplissage suffisantes pour que, en cas de pandémie, le vaccin soit mis à la disposition des populations sous la forme d'un produit fini dans des délais suffisamment rapides pour assurer leur protection. Même si l'expérience a montré qu'il était pertinent de prévoir une part de vaccins monodoses, je ne pense pas – à moins que nos capacités de remplissage n'augmentent considérablement – qu'il faille suivre exclusivement cette piste.

À plusieurs reprises, les autorités françaises nous ont interrogés sur la possibilité de constituer un dossier de vaccin monodose. Nous leur avons à chaque fois répondu que, ce faisant, nous risquerions de perdre l'avantage procuré par un dossier réglementaire déjà déposé et approuvé.

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