Cela n'a rien d'exceptionnel.
J'en viens à la réquisition, sans même parler de ce qui s'est passé dans un département comme la Seine-Saint-Denis où elle palliait une désorganisation et une absence totale d'anticipation des moyens locaux, mais comme mode d'assurance de la responsabilité des professionnels et vecteur de leur rémunération, puisque c'est ainsi que les choses nous ont été présentées.
Les dispositifs d'exception sont sujets à dysfonctionnement. D'une manière générale, mieux vaut s'appuyer sur le réseau existant – médecins généralistes, pharmaciens, infirmiers libéraux… –, qui, en l'espèce, a bien fonctionné. Le problème tenait sans doute au mode d'exercice libéral. Il faut donc définir dans le cadre de notre activité libérale un mandat de santé publique par lequel nous puissions passer des soins dispensés à nos seuls patients à des soins à l'ensemble de la population, avec un autre mode d'exercice, une autre organisation et une autre répartition des responsabilités. Ce mandat explicite de santé publique, pour être accepté par les professionnels, devrait avoir fait l'objet d'une négociation. Cette proposition rejoint celles de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques.