Il s'agissait de réunions de médecins libéraux –regroupant unions régionales, syndicats et ordres – avec les différents services de l'État. MG France a demandé par deux fois que les médecins libéraux se réunissent avec les médecins hospitaliers ; nous nous étions d'ailleurs exprimés en ce sens avec ces derniers, avec François Aubart et les sociétés de pneumologie et d'anesthésie. Mais cela n'a pu se faire. De même n'a-t-il pas été possible de pousser la logique d'organisation qui avait prévalu jusqu'en juillet et qui aurait dû aboutir à ce que la ministre bascule, au moins pour partie, la vaccination sur les médecins généralistes, qui seraient intervenus en complémentarité des centres.
À l'époque, nous nous demandions en effet si nous serions capables, soit avec les infirmiers, soit en direct, d'assurer la totalité des vaccinations. Nous étions sûrement capables de vacciner nos patients, ceux que nous voyons régulièrement pour des pathologies ; sans doute aussi les personnes isolées en s'organisant en équipes de soins de ville avec les infirmiers. Mais le reste de la population ?...
Une logique d'organisation progressive a donc prévalu jusqu'en juillet dans les réunions successives où l'on nous a tout dit, y compris ce qu'on ne savait pas. La transparence peut rendre les choses difficiles et brouiller le discours public qui a besoin d'être cohérent, stable et répété pour être entendu de la population.