Je tiens à répondre à la question de M. le rapporteur, qui est fondamentale. Dès avril-mai, le syndicat a mis en place, à titre individuel, une cellule de veille, alimentée par les médecins généralistes, pour fournir aux collègues les informations que le cabinet ministériel nous dispensait au cours de contacts réguliers. Puis, très rapidement, des réunions ont été organisées tous les quinze jours ou toutes les trois semaines entre les médecins libéraux et le cabinet. On ne peut donc pas prétendre qu'il n'y avait pas de transparence. Mais, comme on nous disait tout, on nous disait aussi des choses contradictoires d'une réunion à l'autre, ce qui ne facilitait pas l'organisation des choses. La communication n'était pas suffisamment rigoureuse pour qu'elle puisse produire ses effets.
Une autre question portait sur les 10 % de personnes qui ont accepté d'être vaccinées. Je remarque que s'il y avait eu 1 000 morts de la grippe – et 10 000 encore plus –, il y aurait eu beaucoup plus de candidats à la vaccination. Il faut se rappeler le contexte.
Dans le cadre de ces réunions régulières, auxquelles tous les services du ministère participaient, nous avons demandé qu'il y ait des réunions départementales. Certaines ont eu lieu entre avril-mai et juillet. Un certain nombre de comités départementaux de l'aide médicale d'urgence, de la permanence des soins et des transports sanitaires ont travaillé sur la mise à disposition des masques ou encore sur l'organisation des relations entre les professionnels et l'administration. Là où il y a eu anticipation et organisation, il n'y a pas eu de réquisitions. Mais là où il n'y a pas eu suffisamment de réunions locales, il y a eu des réquisitions, comme en Seine-saint-Denis et dans une dizaine de départements. De fait, lorsque nous sommes intervenus, nous avons pu mettre en place des dispositifs qui permettaient à l'administration de trouver des volontaires pour les centres de vaccination et de ne plus avoir besoin de réquisitionner.