Non. De toute façon, le coût est déterminé dans la convention. Nous avions également dit aux services de la ministre qu'il s'agissait d'une crise sanitaire, que nous ferions preuve de civisme et que notre vocation n'était pas d'être des « travailleurs saisonniers » : les infirmiers libéraux n'avaient pas l'intention de se faire de l'argent sur la vaccination antigrippale.
Que l'on nous ait dit que l'on n'avait pas besoin de nous, tant mieux après tout : nous avons assez de travail. Mais que l'on nous réquisitionne ensuite dans les conditions que nous craignions et que nous avions anticipées, à savoir l'après-midi pour le lendemain, imaginez un peu les conséquences : les infirmières libérales, associées à deux, ont quotidiennement voire biquotidiennement à visiter 80 malades, sous perfusion, sous chimiothérapie, dépendants, alités, avec des escarres, avec des nutritions parentérales, des dialyses péritonéales, etc. Une telle réquisition est inacceptable, surtout quand les représentants syndicaux se sont déplacés trois fois au cours de l'été, quitte à écourter leurs vacances, pour écouter les conseillers de la ministre fanfaronner et leur dire que l'on se passerait de nous.