Je ne me suis « targué » de rien ! J'ai dit que la sévérité finalement très modérée de cette grippe expliquait pour l'essentiel le nombre de morts et de cas graves plus faible qu'on ne le craignait, mais qu'on ne pouvait pas exclure que certaines des mesures prises y aient également contribué. Mon propos, très nuancé, n'était nullement triomphaliste.
Le législateur a confié à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé le devoir d'évaluer et de prendre des décisions par délégation de l'État. Je n'ai jamais reçu d'injonction de prendre une décision scientifique, fondée sur une matière scientifique et une évaluation. Si j'en avais reçu, je n'en aurais pas tenu compte. Si votre critique porte sur la décision, elle m'atteint et, derrière moi, l'institution tout entière. Nous n'avions pas, sur le plan juridique, à réunir la commission d'autorisation de mise sur le marché. Nous nous trouvions entre deux réunions de cette commission en formation plénière et l'agence n'avait que quelques jours pour rendre son avis. Nous avons réuni un groupe de travail spécialisé et réfléchi en interne.
Pour ce qui est de la transparence, nous avons cherché, ces dernières années, à faire des progrès, en tout cas à l'échelon national. Les débats actuels ne peuvent que nous inciter à les renforcer encore, au niveau européen comme au niveau national. Je participe actuellement à des discussions avec des responsables de l'Agence européenne du médicament, laquelle est aussi convaincue de la nécessité de franchir un pas supplémentaire en ce domaine car il y va de la crédibilité de l'ensemble du dispositif.