Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Pierre Méhaignerie

Réunion du 4 mai 2011 à 16h00
Mission d'information sur la compétitivité de l'économie française et le financement de la protection sociale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Méhaignerie, corapporteur :

Le président d'American Express juge qu'en France, tout est trop compliqué. Celui de Nestlé affirme quant à lui qu'il met tellement de temps pour fermer une usine en France qui ne correspond plus aux besoins du consommateur qu'il n'en a plus pour ouvrir de nouvelles unités. Enfin, le directeur de l'usine Sanden de Tinténiac m'a confié que malgré la baisse de 30 % du chiffre d'affaires, il avait eu de grandes difficultés à adapter les effectifs.

L'adaptation doit-elle peser sur les seules entreprises, ou passe-t-elle par une sécurisation des parcours professionnels ? Ne peut-on faire preuve de pédagogie et faire comprendre à l'opinion publique que les plans de sauvegarde de l'emploi nuisent à notre image et sont une entrave à notre attractivité ?

Par ailleurs, il est très facile d'acheter des petites et moyennes entreprises en France – grâce à la technique du leverage buy-out, par exemple –, d'autant que l'existence d'un impôt sur la fortune favorise la vente d'entreprises. Vous recensez les projets d'investissement créateurs d'emploi, mais est-ce que vous observez ce que deviennent les entreprises cinq ou dix ans après leur création ? Dans certains cas, on constate un transfert du siège social, des services administratifs ou de ceux de recherche. Ne faudrait-il pas tenter de savoir combien d'entreprises relocalisent une partie de leurs salariés ?

Enfin, la multiplicité des agences – départementales, régionales, nationales et internationales – constitue-t-elle un avantage ou un inconvénient ? Donne-t-elle de notre pays une image de sérieux ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion