J'ai présidé le groupe de travail au sein du haut conseil qui a élaboré le texte à la base de l'avis que vous mentionnez. Bien évidemment, nous avons été consultés. Mais il va falloir que l'on prenne soin de ne pas écarter le Comité de lutte contre la grippe de ces questions, puisqu'encore une fois, c'est là où nous avons les experts qui connaissent le mieux le sujet. En ce qui concerne l'avis du haut conseil, je me bornerai à noter que c'est un avis qui s'inspire largement du nôtre.
Sur le fond, il y a deux vaccins parce que nous savons que le virus de la grippe saisonnière peut être mortel pour certaines personnes. À peu près 20 % de la population sont habituellement couverts par le vaccin contre la grippe saisonnière en France. Il est essentiel pour nous que ce vaccin puisse d'abord, et en priorité, être administré à ceux qui courent les risques les plus graves. Notre crainte, c'est une vague épidémique en provenance de l'hémisphère Sud ou de grippe A(H1N1) en Europe, et une pénurie de vaccins saisonniers comme cela est arrivé certaines saisons – notamment aux États-Unis par exemple. Il s'agit d'assurer la prévention contre la grippe saisonnière par un deuxième vaccin, et non d'écouler les stocks.