Je ne suis pas compétent pour juger des conditions de prescription du Tamiflu, mais cela ne me choque pas qu'on ait opté pour une prise en charge des premiers cas à l'hôpital, puis qu'on soit revenu sur ce choix : la gestion de l'épidémie doit être évolutive. En revanche, il me semble essentiel d'indiquer clairement au départ que les décisions sont prises pour un temps limité et qu'elles seront révisées à la lumière des nouvelles informations disponibles. À la différence de Claude Le Pen, je pense que le politique a la capacité de réviser ses décisions, d'autant que vingt ans de gestion des problèmes de sécurité sanitaire lui en ont appris la nécessité : toute décision est appelée à être revue, au bout de vingt-quatre heures ou d'un mois. Et si on lui explique clairement cela, la population est parfaitement en mesure d'admettre ces ajustements.