Madame la ministre, vous avez devant vous un homme comblé ! (Sourires) Quand j'étais président des étudiants, c'est-à-dire dans une vie antérieure, j'avais préconisé les dispositions figurant à l'article 15. Il m'aura donc fallu attendre quelques dizaines d'années pour voir ce souhait réalisé !
C'est dans les grosses facultés que l'on forme le plus grand nombre d'étudiants et c'est autour de celles-ci que l'on trouve le plus de praticiens. En revanche, près des petites facultés, on manque de praticiens.
Pour ma part, je suis resté là où j'ai fait mes études. On arrive dans une ville universitaire à l'âge de dix-huit, dix-neuf ans pour six ans au moins. Puis on « fait son trou », et on s'y enracine. Voilà pourquoi la seule solution consiste à faire en sorte que les jeunes soient « déplacés » : amenés dans des facultés où ils pourront rester. Ils resteront là où ils auront été formés – à condition qu'il n'y ait pas de lobby pour les attirer vers les seules grandes universités.
Telles sont les raisons pour lesquelles cet article 15 me satisfait. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)