Monsieur le député, vous avez donné les chiffres : 4,5 milliards de dollars, émanant de 75 pays donateurs, au lieu des 2,8 milliards attendus, c'est un succès. Cela étant il ne suffit pas d'avoir de l'argent pour reconstruire Gaza. Il faut que Gaza soit en situation d'accueillir ces fonds, c'est-à-dire que le blocus cesse et, bien entendu, qu'une réconciliation palestinienne ait lieu. Or ce n'est pas le cas. Il faudrait que la politique puisse triompher elle aussi.
Il fallait tout d'abord fournir une aide immédiate aux Palestiniens dont le budget ne permettait pas de payer les fonctionnaires ni en février ni en mars. Nous l'avons fait hier, avec 25 millions débloqués immédiatement. À cet égard, je rappelle que le montant total de l'aide française s'élève à 300 millions d'euros.
Sur un plan politique, sachez que nous sommes bien évidemment prêts à travailler avec le nouveau gouvernement israélien.
Quant au gouvernement d'union nationale, tout le monde l'appelle de ses voeux car il scellerait la réconciliation palestinienne et serait indispensable pour desserrer l'étau à Gaza. Nous l'attendons mais, hier, à Charm el Cheikh, nous sommes restés sur notre faim.
Par ailleurs, il est nécessaire que des points de passage soient ouverts. Nous sommes prêts à participer à ce processus. L'Europe pourrait ainsi envoyer une mission à chaque point de passage pour faciliter les choses.
Au-delà, il faut une volonté politique renforcée car l'aide récoltée ne parviendra pas seule à reconstruire Gaza. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)