Vous avez raison, monsieur le député, la filière automobile, ce n'est pas uniquement les constructeurs, mais un ensemble d'acteurs qui va des équipementiers à la sous-traitance en tous genres. Cela représente des dizaines de milliers de PME dans la forge, la fonderie ou la plasturgie qui alimentent et dynamisent nos territoires.
C'est la raison pour laquelle le pacte automobile que le Gouvernement a adopté concerne l'ensemble des acteurs de la filière, au premier chef ceux de la sous-traitance. Nous avons réagi à leurs difficultés financières en leur permettant de financer leurs lignes de trésorerie, leurs investissements via OSEO en augmentant le niveau de garantie. Nous avons également exigé de la part des donneurs d'ordre qu'ils aient des relations plus respectueuses avec leurs sous-traitants. Des engagements forts ont été pris à cet égard portant notamment sur les délais de paiement. Le code de bonnes pratiques qui a été signé permettra de partager les investissements entre les donneurs d'ordres et les sous-traitants.
Le cas de l'entreprise WABCO est emblématique de la situation que vous décrivez.
Concernant le plan de sauvegarde de l'emploi, nous avons demandé à WABCO d'augmenter son budget prévisionnel pour la formation des salariés concernés. Nous avons des échanges avec l'entreprise pour mettre en oeuvre l'obligation de revitalisation du territoire. Au vu des carnets de commande, nous avons pris la décision de recourir à l'activité partielle, ce qui doit permettre de traverser les crises tout en maintenant l'outil de travail.
Vous le voyez, monsieur le député, le cas de l'entreprise WABCO illustre parfaitement l'engagement du Gouvernement, en ces temps de crise, en faveur de l'automobile. (Applaudissements sur divers bancs du groupe UMP.)