Ma question s'adresse à M. le Premier ministre et concerne les difficultés du tissu industriel, notamment automobile.
La Franche-Comté a le triste privilège de connaître la plus forte hausse du chômage : plus de 28 % en un an, plus de 35 % ces trois derniers mois !
Mais surtout, l'explosion du chômage est liée à une véritable destruction de l'outil industriel français. Accorder des aides publiques aux groupes automobiles sans contreparties relève de la même faiblesse que d'accorder des milliards aux banques. Demander, sans le définir clairement, le maintien de l'activité en France est insuffisant, cela reste un voeu pieux.
La baisse de la production de véhicules automobile approche les 20 %. Et quand l'automobile est en difficulté, c'est l'économie du pays tout entière qui est touchée !
Le plan de relance est insuffisant, car il n'empêche pas le démantèlement de notre industrie. Aujourd'hui, il convient d'inciter plus fortement encore au maintien de la production et de l'emploi par des contraintes plus ciblées et des aides à l'ensemble des filières.
Sur près de 1 500 entreprises dans le Grand Est, plus de 10 % sont en cessation d'activité ou en liquidation. Les sous-traitants sont étranglés, des milliers d'emplois industriels disparaissent.
La situation est très grave. Elle a été sous-estimée par votre gouvernement, qui fait du coup par coup sans cohérence d'action économique. À la sortie de la crise, notre appareil productif sera totalement sinistré.
Quelles mesures supplémentaires le Gouvernement compte-il mettre en oeuvre pour sauvegarder notre tissu industriel et sauver nos emplois ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)