Voilà tout l'intérêt de la proposition de loi de notre collègue Vigier : ouvrir un débat sur la médecine de proximité et l'organisation des soins primaires. Ceux qui refusent cette discussion ont vingt ans de retard !
La proposition de loi comporte plusieurs mesures que je rappellerai brièvement.
Tout d'abord, le renforcement des critères de démographie médicale dans la détermination du numerus clausus.
Ensuite, l'obligation d'installation pour les jeunes médecins, pendant un délai de trois ans, dans un secteur géographique souffrant d'un nombre insuffisant de médecins, pour répondre aux besoins de la population en termes d'accès aux soins. Il n'y a rien de choquant à ceque ceux qui ont été formés durant plusieurs années par la collectivité lui rendent un « service civique ».
Enfin, il est proposé de substituer à l'examen national classant un internat régional voire interrégional. On sait bien que ceux qui s'éloignent de leur région pour leur spécialité ne reviennent que rarement s'y installer. Une telle proposition avait d'ailleurs fait l'objet d'une discussion dans cet hémicycle lors de l'examen de la proposition de loi Fourcade. Son adoption avait alors échoué à une voix près.