Car ce n'est pas suffisant : il faut repenser les études médicales en n'opposant pas les uns aux autres.
C'est pourquoi les mesures que vous préconisez – je ne fais pas allusion ici aux dispositions contraignantes relatives à l'installation mais plutôt à celles concernant l'enseignement – sont sans doute assez judicieuses, mais elles doivent être prises dans un contexte beaucoup plus large.
À l'évidence, a contrario, nous avons besoin qu'une partie des étudiants en médecine soient de futurs chercheurs extraordinairement affûtés. Et il est clair que dans les parcours professionnels, quand on est à bac plus six, on voit se dessiner des perspectives de carrière différentes. Certains – d'ailleurs de plus en plus nombreux – vont être absorbés par la recherche la plus intensive quand d'autres vont se tourner vers la politique de santé publique.
Voilà pourquoi nous avons beaucoup apprécié, cher collègue, que vous posiez ces questions, voilà pourquoi nous avons dialogué avec vous, voilà pourquoi nous n'avons pas approuvé vos mesures, voilà pourquoi nous condamnons la politique menée depuis cinq ans, voilà pourquoi nous sommes gravement inquiets sur l'avenir de l'accès aux soins, voilà pourquoi nous en faisons un point important de notre programme pour l'élection présidentielle, voilà pourquoi, enfin, il est temps qu'advienne une véritable alternative, une véritable alternance.