En juillet 2011, j'ai repris cette proposition de loi sous forme d'amendements, dans le cadre de la loi Hôpital, patients, santé, territoire : nos collègues socialistes nous ont aidés à cette occasion, puisque certains de ces amendements ont été votés.
Pour terminer, je voudrais dire que ce texte est le fruit d'un travail non pas de quelques semaines, mais de longs mois. J'ai réalisé de nombreuses auditions – certes, je n'ai pas rencontré le Conseil national de l'ordre, qui est de toute façon pour l'immobilisme total, mais j'ai auditionné des conseils de l'ordre, des syndicats, les représentants des internes. Ayant moi-même été, il y a de nombreuses années, président d'une fédération d'internes de France, je connais un petit peu leurs anxiétés, leur inquiétude. Ils sont inquiets, les jeunes ! Mettre dix à douze ans pour s'installer, cela traduit un vrai malaise, et il faudra bien un jour aborder le problème de la rémunération des médecins, sous une forme ou sous une autre.
Je regrette, monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, que vous ayez balayé d'un revers de main l'ensemble de ces propositions, alors que sur une ou deux au moins, on pouvait vraiment aller de l'avant : l'internat régional ; le numerus clausus adapté aux régions ; une année de stage. On le sait, une année de stage auprès d'un médecin généraliste, à la découverte de ce métier, ou avec des médecins spécialistes, constituerait certainement un passeport pour que ces jeunes en proie au doute, et aux côtés desquels nous devons être, puissent trouver les conditions de leur épanouissement dans cette activité si difficile qu'est la médecine, mais si indispensable pour chacune et chacun de nos concitoyens. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)