Merci, madame la présidente. Non, nous avons dit que nous aurions pu le voter si l'accès du fichier était réservé au seul emprunteur. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Nous ne voterons donc pas ce texte.
Mais je souhaite dire quand même que le surendettement, c'est aussi un effet d'une politique globale : on ne peut pas l'envisager comme un simple problème de création de fichier, positif ou pas. Cela ne suffit pas ! C'est pourquoi nous avons fait, au cours de cette mandature, de nombreuses propositions : je ne vais pas les rappeler, mais je vous dirai, monsieur le secrétaire d'État, que la majorité sénatoriale s'est saisie de votre texte relatif aux droits, à la protection et à l'information des consommateurs.
La majorité sénatoriale a voté, dans ce texte – qui nous reviendra peut-être un jour en deuxième lecture – des mesures concernant le surendettement : création d'un crédit bancaire pour les populations les plus défavorisées ; encadrement et baisse du taux de l'usure ; plafonnement des taux d'intérêt variables pour les particuliers ; protection des consommateurs contre les emprunts toxiques fondés sur les risques d'échange par nature aujourd'hui imprévisibles ; et surtout, le Sénat a souhaité interdire qu'un crédit renouvelable soit associé à une carte ouvrant droit à des avantages commerciaux ou promotionnels, ou à une carte de paiement.
Ces mesures figurent aujourd'hui dans ce texte, qui sera peut-être inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Mes chers collègues, je vous invite donc à vous rapprocher de ces propositions ; nous débattrons peut-être de ces mesures dans cet hémicycle avant la fin de la législature. En attendant, nous regrettons fortement que le Nouveau Centre n'ait pas fait preuve d'ouverture à notre égard, et nous voterons contre ce texte.