La question qui nous est posée aujourd'hui engage une dimension un peu complémentaire, celle de la conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée, celle qui fait que l'activité professionnelle peut être entravée par l'exubérance d'une sphère privée qui, du fait d'un accident de parcours grave, modifie le cours de la vie.
Ne pas accepter l'idée de légiférer sur ce sujet nous priverait d'installer cette capacité très contemporaine de solidarité dans notre droit, d'inviter l'employeur et sans doute demain le partenaire social, car nous voyons que des accords d'entreprise se font jour aujourd'hui, qui permettent en quelque sorte l'amorçage de ces dispositifs de solidarité et viennent les compléter.
Mesdames et messieurs les députés, nous aurions collectivement beaucoup à perdre à ne pas vouloir aller sur ce terrain-là. On peut observer à quel point il est bordé puisqu'il s'agira d'un don anonyme, d'un don sans contrepartie, dans des conditions extrêmement précises qu'Edwige Antier, éminente pédiatre, connaît et nous a rappelées.
De manière confiante, dans cet esprit de solidarité, sans aller chercher des arguments qui risqueraient d'être considérés par nos compatriotes comme politiciens, nous pouvons tranquillement avancer sur ce sujet et soutenir, comme le fait le Gouvernement, la proposition de loi généreuse, simple, opératoire, défendue par Paul Salen, que je remercie au nom du Gouvernement. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)