Une contribution des entreprises a été évoquée : je n'y suis pas opposé, mais elle doit rester volontaire, tout comme la participation des salariés.
À mes yeux, deux questions s'imposent. Tout d'abord, de quelle marge de manoeuvre disposons-nous réellement pour atteindre l'objectif d'une amélioration des conditions dans lesquelles les salariés peuvent s'absenter de leur travail pour être auprès de leur enfant gravement malade ?
Ensuite, pourquoi refuser de mettre en oeuvre un dispositif, fondé sur le volontariat tant des salariés que de l'employeur, qui ne coûte rien à la collectivité mais qui permet, en définitive, à des parents de s'absenter de leur travail tout en conservant leur rémunération, sur la base d'une équation des plus simples : un jour donné égale un jour de rémunération maintenue ?
La réponse à ces deux questions se trouve dans la proposition de loi. La réponse est la proposition de loi que je vous soumets aujourd'hui, sans doute, comme cela a été souligné par plusieurs d'entre vous en commission, avec beaucoup de candeur et de bonnes intentions, mais surtout avec beaucoup d'espoir et de détermination, au nom de tous ceux qui ont traversé – je pense à cette famille présente aujourd'hui dans les tribunes – ou qui traversent encore ces moments de grande douleur que sont la maladie et la perte d'un enfant. (Applaudissements sur les bancs des groupes NC et UMP.)