Nous quittons les rives tranquilles de nos débats pour entrer, avec la deuxième partie du texte, dans une zone de turbulences, et je dirai même une zone de non-droit. Pas pour les employeurs : je vous rassure, monsieur le ministre. Ceux-là bénéficient de votre part d'une mansuétude qui ne nous a pas échappé, puisque, au regard des dispositions adoptées dans la première partie, ils n'auront pas à prouver la représentativité que vous exigez pour les organisations syndicales. Une zone de non-droit, disais-je, pour les millions de salariés qui auront à subir les conséquences de votre texte dans leur vie professionnelle au quotidien.
Vous nous avez répété qu'il fallait sortir du carcan des 35 heures et de sa rigide uniformité. C'est là toute notre différence : ce que vous appelez rigidité ou carcan, nous considérons que ce sont des garanties fondamentales et des protections élémentaires pour les travailleurs et les salariés de notre pays.
Pendant la campagne présidentielle, Jaurès et Blum ont été invoqués. Et hier soir, dans la bouche du rapporteur, ce fut au tour de Jean Auroux.