Nous avons certes besoin d'une démarche ascendante nourrie de l'expertise du terrain, mais celle-ci n'invalide pas pour autant le fait qu'une politique de santé publique implique la définition d'un certain nombre de priorités sur le plan national. L'essentiel, c'est d'établir une dialectique qui fonctionne entre ces deux niveaux. Ce n'est actuellement pas le cas parce que les messages et les priorités sont brouillés et les interfaces inexistantes. Un véritable travail de maillage et d'élagage des priorités voire de certains acteurs doit être accompli – localement, leur multiplicité entraîne en effet leur neutralisation. Cela dit, la situation demeure complexe.