Vos propos, fort intéressants, renvoient à la problématique générale de la prévention. Il est erroné de penser que la prévention permet de faire des économies, au moins à court terme. Ainsi, il est notoire que les diabétiques sont mal suivis. Si tel n'était pas le cas et s'ils bénéficiaient d'examens réguliers, cela se traduirait, dans un premier temps, par une charge sensiblement accrue pour l'assurance maladie. Ce n'est qu'ensuite qu'apparaîtrait un intérêt financier en raison des complications évitées grâce à la prévention. Je m'interroge par ailleurs sur les réticences que certains médecins éprouvent à promouvoir les actions de dépistage qui pourraient peut-être être surmontées grâce à la formation initiale et continue. La nouvelle convention de juillet 2011 régissant les rapports de l'assurance maladie et des médecins libéraux a heureusement prévu la mise en place d'indicateurs de suivi des diabétiques ; on peut espérer que celle-ci sera suivie d'effets.