Je souhaite tout d'abord répondre à M. Lecoq : aujourd'hui, les universités françaises accueillent près de 2 500 étudiants indiens. Nous devrions aller plus loin et développer les doubles diplômes. Je reprends l'exemple de l'Institut catholique des Arts et Métiers qui, en collaboration avec une école indienne, forme 70 ingénieurs par an dans un cursus commun, ce n'est pas rien ! Les doubles diplômes sont autant d'influence en plus pour notre pays.
S'agissant des propos de M. Boucheron, je tiens à dire que je ne partage pas ses impressions sur la présence indienne dans le monde. Autant la Chine, avec ses « Chinois de l'extérieur », que l'Inde, avec ses « citoyens d'outre-mer» et ses « personnes d'origine indienne», sont très présents à l'extérieur de leurs frontières respectives. Ainsi, il y a par exemple beaucoup d'Indiens en Afrique du Sud, en Afrique Orientale, mais aussi à La Réunion. Les réseaux indiens sont très actifs. On compte notamment beaucoup d'Indiens parmi les dirigeants des entreprises américaines. Quelqu'un comme Lakshmi Mittal est peut-être considéré officiellement comme citoyen britannique, il reste néanmoins indien. Il y a donc un équilibre entre les communautés indienne et chinoise quant à leur présence dans le monde.