Je ne peux que partager l'objectif du rapporteur. Je sais combien il est difficile d'accéder aux soins sur certains territoires. Ce n'est pas un hasard si nous nous battons tous pour mettre en place, ici, une maison médicale pour les urgences, là, une maison de santé. Pourtant, je n'adhère pas aux solutions proposées, étant plus favorable une réorganisation globale du système de santé, en vue d'assurer le maillage de notre territoire, qu'à la coercition.
Les communautés hospitalières de territoire, dont la mise en place n'est pas obligatoire, ont fait leurs preuves. En acceptant de se déplacer dans de petits hôpitaux ruraux pour y assurer la permanence de soins, les chirurgiens hospitaliers ont pu éviter la création de certains déserts médicaux. C'est ce qui me rend plus confiant dans les vertus de l'incitation. Les communautés hospitalières de territoire doivent nous servir de référence pour organiser le système de santé.
Par le passé, l'assurance maladie a négocié avec les infirmières pour qu'elles s'installent en plus grand nombre dans les zones rurales. Pourquoi ne pas agir ainsi avec les médecins, en leur proposant des aides ou des dispositifs d'appui ? Évitons les méthodes trop rigides, qui ne permettent pas toujours d'obtenir le consensus.