La réforme des retraites de 2012 faisait déjà de la France l'un des pires pays de l'Europe en matière de droits à la retraite pour ses salariés (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), en conjuguant recul des bornes d'âge et augmentation de la durée de cotisation. Repousser encore la limite d'âge, c'est aggraver ce mauvais coup porté à tous ceux qui travaillent.
Certes, le présent texte ne fait qu'élargir ce funeste dispositif aux magistrats, qui ne sont pas les plus à plaindre, me direz-vous, surtout dans l'actuelle situation d'explosion du chômage, mais ce projet de loi est représentatif de la politique de casse sociale du Gouvernement.
À ce titre, il semble que les sénateurs aient quelque peu mangé leur chapeau, car, chacun le sait, voter ce projet de loi organique, c'est valider tacitement la réforme des retraites de 2010 et son aggravation en 2011.
Voter ce texte, c'est accepter la logique de rigueur qui donne pourtant des résultats catastrophiques dans toute l'Europe. C'est dire amen à ceux qui travaillent au délitement des droits sociaux au seul prétexte de rassurer les marchés, fauteurs de crise. C'est s'incliner devant le rouleau compresseur de l'idéologie néolibérale, responsable de la situation de paupérisation généralisée que nous vivons aujourd'hui.
Les députés communistes, républicains et du parti de gauche ne fermeront pas les yeux sur ce texte. Nous continuons de nous opposer à la catastrophique réforme des retraites. Notre candidat porte, pour l'élection présidentielle, un programme de rétablissement du droit à la retraite à soixante ans à taux plein et sans décote pour tous.