Défavorable, mais comme l'argumentation de Mme Lemorton n'a rien à avoir avec son amendement, je vais y répondre.
J'ai, il est vrai, fortement réagi tout à l'heure, mais j'aimerais vous convaincre de la pertinence la philosophie des passerelles entrantes. Le concours de première année est très difficile et l'on peut effectivement y échouer pour un demi-point. Voilà pourquoi nous mettons en place un dispositif pour les « reçus-collés », ces étudiants qui ont une moyenne supérieure à 10 sur 20 sur l'année et qui échouent pour un demi-point au concours. Ceux-là auront deux semestres de leur première année de santé validés. Nous ne les oublions pas ; au contraire nous leur donnons la possibilité de se réorienter dans de bonnes conditions, sans se retrouver avec une année blanche. Ça, c'est le dispositif pour ceux qui ont échoué au concours, comme dans les classes préparatoires aux grandes écoles.
Il y a aussi des jeunes qui se révèlent plus tard, qui viennent de milieux plus défavorisés, qui se disent que la première année de médecine n'est pas pour eux, qui sont des littéraires ayant profondément en eux la vocation humanitaire et humaine de la médecine. À ces jeunes-là, il faut permettre, avec un bac plus cinq, de pouvoir revenir. C'est une richesse pour les études médicales et pour les professions de santé d'avoir des jeunes qui ne soient pas seulement des bêtes à concours sélectionnés sur les sciences à dix-sept ans. Cela s'appelle la deuxième chance et c'est le coeur de notre projet pour l'université.
(L'amendement n° 18 rectifié n'est pas adopté.)