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Intervention de François Baroin

Réunion du 17 janvier 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Perspectives économiques de la france

François Baroin, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie :

Nous voulons valoriser la décision des deux autres agences qui ont maintenu et confirmé le triple A et l'excellente notation de la dette française. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Je regrette vraiment qu'il n'y ait pas eu le même degré d'implication le lundi à l'égard de l'annonce de Moody's que celui avec lequel certains de vos collègues, devant les militants, ont mis en valeur avec beaucoup d'entrain ce qui n'était pas une bonne nouvelle pour la France. C'est bien la France qui est regardée, ce n'est pas un quitus donné à l'action du Gouvernement de François Fillon ou à l'action du Président de la République. C'est donc un élément d'intérêt général.

Deuxième élément de réponse, monsieur Cahuzac, vous évoquez l'Allemagne. L'Allemagne est évidemment un élément de repère pour nous. C'est la raison pour laquelle, sous l'autorité du Premier ministre et du Président de la République, nous avons méthodiquement entrepris un travail de convergence, sur les plans budgétaire, économique et fiscal. Je me suis entretenu avec mon homologue Wolfgang Schäuble, la semaine dernière. Nous remettrons le livre vert à la chancelière et au Président la semaine prochaine, dans le cadre du conseil économique et financier franco-allemand. Il contiendra des propositions, une méthode, un calendrier et des objectifs de convergence sur l'impôt sur les sociétés. Permettez-moi néanmoins de vous rappeler, s'agissant de l'Allemagne, qu'il n'y a pas de salaire minimum, qu'il y a été appliqué une modération salariale et que le choix d'une faiblesse de la pension et de la réversion y a été fait. Nous ne voulons pas altérer notre modèle social fondé sur la solidarité et sur l'État-providence. Si l'Allemagne est un modèle, nous ne pouvons pas non plus le décliner en permanence et dans tous les secteurs. Il y a une identité française à respecter sur le plan social.

Enfin, s'agissant des perspectives d'avenir, nous n'avons pas de temps à perdre. Il faut agir pour réduire le coût du travail et améliorer la compétitivité. Le Président de la République et le Premier ministre recevront demain les partenaires sociaux et offriront des perspectives d'avenir pour notre pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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