L'Afghanistan est un théâtre difficile. Nous ne l'avons pas créé ; nous avons essayé d'y apporter un peu de rigueur et d'ordre. La coalition y parvient, en particulier pendant ce deuxième mandat du président Karzaï, aux caractéristiques très différentes de son mandat précédent.
Monsieur Marty, le premier bilan du FELIN est positif. Le 1er régiment d'infanterie, aujourd'hui présent à Tora, en est équipé. Il amène les combattants à rechercher les conditions les plus difficiles de combat afin d'optimiser leur avantage. Ainsi, il permet la nuit une manoeuvre beaucoup plus souple, une liaison immédiate entre les groupes de combat, une identification des points d'appui beaucoup plus simple ; il est très bien maîtrisé par nos soldats.
Nous sommes passés d'un système composé aux trois quarts de Français et d'un quart d'Afghans à un système inverse. Aujourd'hui, les opérations de soutien que nous menons comportent un Français pour trois Afghans. Répondre à des demandes bien identifiées d'évacuation médicale ne réclame que des effectifs assez faibles. Répondre à des demandes d'appui-feu constant ou d'appui aérien suppose une proportion d'un à dix : la coalition devrait pouvoir affecter sur le terrain le dixième de l'effectif qu'y consacrera l'armée afghane. Ce n'est pas complètement impensable : l'armée afghane est composée d'environ 280 000 hommes ; un appui durable suppose un effectif correspondant à 10 % ou 15 % de cet effectif pour l'ensemble de la coalition, sur l'ensemble du territoire. Il reste que, aujourd'hui, le chiffre n'a pas été fixé. Nous savons simplement que les Américains veulent conserver les deux bases de Bagram et Kandahar pour pouvoir continuer à assurer un appui aérien sur l'ensemble des secteurs exposés, autrement dit, pour l'essentiel l'Est et le Sud-Est.
Monsieur Candelier, j'ai bien écouté votre message. Mais je n'ai pas grand-chose à ajouter aux propos que j'ai déjà tenus.