Monsieur le ministre, peut-on chiffrer ce que j'appellerai le bénéfice net de l'allègement de notre dispositif militaire en Afghanistan qui sera consécutif à la transition ? Est-il envisageable qu'une partie de ce bénéfice soit investie, peut-être à travers le traité de coopération bilatérale que vous avez mentionné, dans le développement économique et la formation ? Une telle politique permettrait aux Afghans de développer des richesses – vous en avez mentionné certaines – pour payer leurs fonctionnaires, leur armée et leur police.
J'ai aussi pu observer l'excellence de la formation de la police afghane et son efficacité. Il reste que les forces de la coalition offrent aux Afghans des moyens techniques très sophistiqués, comme les drones, ou, pour la France, les hélicoptères Tigre ou encore le système FELIN. L'allègement de notre dispositif militaire dû à la transition va entraîner la disparition de ces moyens techniques très sophistiqués du théâtre afghan. Or j'ai l'impression qu'aujourd'hui, l'armée afghane est plutôt une force supplétive à la coalition qu'une armée de plein exercice. Dès lors, sa formation ne devrait-elle pas évoluer pour lui permettre d'agir en l'absence de ces moyens sophistiqués ? Sans disposer de tels moyens, les talibans arrivent à tenir de façon assez solide une partie du terrain.