Madame Bouillé, je suis tout à fait d'accord avec vous sur la nécessité de faire une plus large place à la retransmission des compétitions féminines dans les médias. Cela vaut d'ailleurs aussi pour les épreuves paralympiques et les disciplines jusqu'ici ignorées de ceux-ci.
Quand j'interroge les diffuseurs à ce sujet, ils expliquent que leur modèle économique ne leur permet pas la diffusion de tels types de sports, dans la mesure où ils ne suscitent pas suffisamment d'audience ni de souscriptions d'abonnement. Ils font cependant des efforts : je souhaite qu'ils les amplifient.
J'ai proposé aux détenteurs de droits de coupler la vente des droits des épreuves masculines à ceux des épreuves féminines, avec une obligation de diffusion. Il leur revient de mettre en oeuvre ce dispositif.
Je suis bien sûr favorable au développement du régime des horaires décalés pour les élèves permettant la pratique du sport l'après-midi. Mais cette mesure dépend du rythme scolaire d'ensemble et suppose une période d'adaptation de la part des enseignants et des élèves.
Monsieur Maurer, nous travaillons beaucoup sur la question des MMA. Au début, cette discipline soulevait des difficultés au regard de la dignité et du respect de la personne. Si nous voulons continuer à être crédibles, il faut encore apporter des améliorations. Le dossier est en bonne voie, mais un sport de combat ne peut être officiel s'il ne respecte totalement la dignité de la personne. Nous serons intransigeants à cet égard : il y va de la crédibilité de ce sport comme du sport en général. Si certains aimeraient voir quasiment revenir certains jeux du cirque à la télévision – c'est d'ailleurs le cas dans certains domaines –, cela est impossible pour des raisons éthiques.
Madame Faure, il manque dans cette proposition de loi une disposition sur le délit pénal concernant l'utilisation de produits dopants. Je travaille actuellement avec le ministère de la justice pour trouver un autre véhicule législatif. Cette mesure devrait permettre – tous les acteurs en sont d'accord, tant l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP), que l'AFLD, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ou le ministère – de donner les moyens aux personnes menant les investigations pour démanteler les réseaux mafieux d'aller jusqu'au bout de leur action et d'intervenir plus rapidement, ce qui éviterait que des athlètes coupables de dopage participent à des compétitions.
Il ne s'agit pas de mettre ceux-ci en prison – des travaux d'intérêt général suffiraient –, mais de faire comprendre que le dopage est le vol d'une vie et une pure tricherie qu'il faut éradiquer.
En matière de prévention, nous organisons des campagnes avec l'AFLD pour sensibiliser les jeunes. Mais cela n'est pas toujours aisé : il faut recourir à des images ou à des propos marquants. Je crois utile de faire témoigner des athlètes ayant fait l'expérience du dopage, car il s'agit d'un phénomène insidieux, dont on ne prend parfois conscience que lorsqu'il est trop tard.
Monsieur Grosperrin, les fédérations non agréées sont en nombre limité : on ne les connaît pas bien. Mais je les invite, si elles veulent être agréées, à respecter les conditions prévues pour cela.