Bien que le cadre soit un peu contraint, je me réjouis que nous puissions aborder les questions d'éthique du sport.
Je considère moi aussi que la formation et l'éducation sont essentielles. Nous ne pouvons que nous retrouver autour des valeurs du sport et de la charte éthique. Je regrette que certains collègues invoquent de façon systématique le football et ses travers inadmissibles. Ils oublient que des milliers d'enfants, dans de nombreuses disciplines, souhaitent bénéficier de la structure du double projet. Ces enfants devront concilier des entraînements exigeants, un mode de vie particulier – la pratique sportive implique des choix, la défense de certaines valeurs, des déplacements – et la poursuite d'études qui sont essentielles.
Les actions dans ce domaine ne peuvent se concevoir sans la détermination de l'ensemble des acteurs de l'éducation nationale. Le texte indique d'ailleurs que les établissements prévoient des aménagements pour les élèves « selon des formules adaptées », lesquelles sont parfois difficiles à trouver. J'aimerais que l'on insiste sur la nécessité d'aider les jeunes qui font le choix, pas forcément simple mais valorisant, du double cursus. On le sait, ils ne traînent pas dans la rue, ils n'ont pas de problèmes d'alcool et, en général, ils réussissent leurs études. Nous devons faire entendre notre voix auprès de l'éducation nationale sur ce sujet.