Mais, comme pour le rapport Bach, pourquoi poser un constat si juste pour aboutir à une proposition qui ne pourra y répondre ou y répondre que très partiellement ?
Inspirée par le rapport Bach, cette proposition de loi n'en reprend que quelques préconisations, limitant encore un peu plus le champ possible de la réforme.
Avec l'article 1er, cette proposition pose trois grands principes évoqués dans les rapports précédemment cités :
Premièrement, une première année commune aux études de santé, sous format LMD, ouverte donc à la médecine, l'odontologie, les sages-femmes et la pharmacie. Décomposée en deux semestres, le premier en tronc commun, le second intégrant des cours spécifiques, elle serait sanctionnée par des concours distincts, permettant ainsi aux étudiants de s'inscrire à un ou plusieurs d'entre eux.
Deuxièmement, l'orientation des étudiants les plus en difficulté vers des facultés de sciences.
Troisièmement, l'instauration de passerelles entre les différentes filières universitaires permettant à certains étudiants – titulaires d'un master littéraire ou de sciences humaines, diplômés d'une école de commerce ou d'un IEP – d'intégrer la deuxième année de médecine sur dossier et entretien de motivation. Cette proposition a pour objet d'éviter « l'uniformisation trop étroite des professionnels de santé ».
L'article 2 prévoit une entrée en application dès la rentrée 2009-2010 afin de faire bénéficier au plus vite les étudiants des avancées précédemment évoquées – j'espère pour ma part que la date sera repoussée à 2010-2011, comme cela a été voté en commission.