Il s'agit effectivement d'un point important. On le sait, il est très difficile de faire la part des compétences et des liens d'intérêts des experts. On a besoin d'experts en recherche clinique, au moment du développement d'un produit ; Jean-Pierre Door l'a dit, l'Agence du médicament comme la commission de la transparence de la Haute autorité de santé ont besoin d'experts, puisque nous avons maintenu deux commissions qui seront appelées à se prononcer. Or dans certains domaines, les experts sont extrêmement spécialisés.
L'idéal serait peut-être de disposer d'experts internes ; mais ils ne pourraient pas être omniscients. Dans tous les cas, nous serons donc amenés à faire appel à des experts externes. Ce que l'on souhaite, c'est bien sûr que ces experts soient compétents – comme l'a écrit Laurent Degos, rien ne serait plus inepte que de faire appel à des experts incompétents – et aussi qu'ils n'aient pas de conflits d'intérêts lors de l'étude du produit. Je ne parle pas de liens, mais de conflits.
Disposer de quelques experts internes, à même de conseiller le directeur de l'agence, pourquoi pas ? Mais je ne suis pas sûr que s'engager dans la constitution d'un grand corps d'experts internes soit une bonne solution pour l'avenir du médicament dans notre pays.
(L'amendement n° 14 n'est pas adopté.)