Je souhaite apporter quelques précisions concernant cet article afin d'écarter toute ambiguïté. Certes, et nous l'avons souligné, il comporte des avancées, mais nous considérons qu'elles sont très insuffisantes eu égard à la gravité de la situation actuelle et de ses conséquences. Vous nous reprochez souvent de ne formuler que des critiques, ce n'est pas vrai. Nous faisons également des propositions, mais, hélas, la plupart d'entre elles vous gênent, d'autant plus que nous avons pris au mot, vous qui vous faisiez les chantres de la transparence.
Vous avez, monsieur Robinet, estimé que l'on ne pouvait suivre les dispositions adoptées par le Sénat, qui prévoient que le président de la Haute autorité de santé, le directeur de l'Agence du médicament, le président de l'Institut national du cancer et le directeur général de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale n'aient eu, avant leur prise de fonction, aucun lien d'intérêt direct depuis trois ans avec l'industrie pharmaceutique. On parle bien de « liens d'intérêt », puisque vous ne cessez de marteler cette distinction entre « liens d'intérêt » et « conflits d'intérêt ».