2011 aura été l'année où auront été campés les personnages de l'action. Celle-ci viendra en 2012 – je ne parle pas seulement de l'Égypte mais de la région en général. Il est certain qu'au cours de l'année prochaine s'exprimeront au grand jour tous ces conflits qui se sont au fil du temps accumulés et dont la solution a toujours été reportée. C'est vrai des questions sociales comme des clivages politiques et des conflits stratégiques, qui s'organisent autour de la place à donner respectivement à Israël et à l'Iran. En Egypte, il y a de fortes chances que se conjugueront en 2012 quantité de questions encore pendantes – place de l'armée, rôle à donner aux libéraux, axes de la politique étrangère, situation de l'économie… – et que s'ouvrira une crise beaucoup plus profonde.