Car aujourd'hui, le Président de la République s'arroge les prérogatives du Premier ministre, lequel ne fait en réalité qu'obéir à ses ordres. Il est ravalé au rang de directeur de cabinet. Et encore, seulement dans certains cas !
On voit bien que la précipitation avec laquelle vous nous amenez à discuter de ce texte vise tout simplement à répondre aux injonctions du Président de la République.
Monsieur le président, parce que nous sommes garants des droits de la représentation nationale, nous ne pouvons accepter une quelconque restriction au droit de parole des députés et des sénateurs. C'est pourquoi nous souhaitons que le veto sur les résolutions soit levé. On peut certes discuter de leur nombre, de leur répétition, du moment où l'on peut les déposer, c'est-à-dire des conditions de travail de l'Assemblée nationale, mais le droit de veto, lui, est contraire à la République et à la démocratie.