Je pensais avoir le temps ici de discuter, d'échanger, de débattre. Mais ma déception est grande ; non seulement nous n'avons pu, mes collègues du groupe socialiste et moi, ralentir le flot incessant des textes que votre Gouvernement nous a assénés, mais vous voulez nous retirer nos dernières prérogatives.
J'apprends que je n'aurai plus le droit d'amender. Je sais désormais que notre capacité à nous opposer aux réformes de votre Gouvernement sera réduite à néant. Je sais que les droits de l'opposition n'existeront plus. Je sais que nous serons à jamais bâillonnés. Je sais que nous n'aurons plus ni le droit, ni le temps de prendre l'opinion à témoin ou de la mobiliser.
Je suis triste, très triste, et très inquiet pour l'avenir de la démocratie ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)