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Intervention de André Schneider

Réunion du 27 octobre 2009 à 9h00
Commission élargie : commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire, commission des affaires culturelles et de l'éducation, commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, commission des affaires

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Schneider :

Beaucoup de choses ayant été dites, je me contenterai d'aborder les différentes lignes de force de cet excellent projet de budget.

Je ne peux que me féliciter que le budget de l'enseignement scolaire reste le premier de la nation et nous permette de poursuivre les réformes déjà engagées, en particulier s'agissant de l'école élémentaire. Il faut donner à chaque enfant les clés de la connaissance et les repères sociétaux qui lui permettront de mieux comprendre les valeurs de notre République et de poursuivre sa scolarité dans de bonnes conditions – et c'est un ancien principal de collège qui le dit.

Dans ce but, une nouvelle organisation du temps scolaire a été mise en place, la suppression du samedi matin permettant de dégager du temps pour le soutien. Une aide complémentaire peut être proposée sous forme de stages de remise à niveau pendant les vacances : l'école de la République s'attache ainsi à réduire les inégalités sociales.

Au sujet de l'école maternelle, on a pu entendre tout et son contraire. Mais elle reste une des fiertés de notre pays et un modèle unique en Europe. Des crédits à hauteur de 4,5 milliards d'euros sont prévus pour la rénovation de cette école, avec notamment la création de cent postes d'inspecteurs de l'éducation nationale destinés à accompagner les enseignants dans leur mission éducative.

Yves Censi vous a déjà interrogé sur le collège. J'insisterai sur ce point, car le collège est un maillon très fragile de la chaîne éducative.

J'en viens aux lycées. Rappelons pour mémoire que 35 000 jeunes quittent le lycée sans le bac, et 80 000 bacheliers le système d'enseignement supérieur sans diplôme. Il était donc urgent d'intervenir. Je tiens donc à saluer votre courage, monsieur le ministre, pour avoir repris et porté cette ambitieuse mission, dont l'objectif est d'amener enfin 80 % d'une classe d'âge au niveau du bac et 50 % à un diplôme d'enseignement supérieur.

Sur l'orientation, vous vous êtes lancé dans une très grande réforme. C'est probablement sur cet aspect, ainsi que sur le collège, qu'il faut concentrer nos efforts. L'enjeu est particulièrement important.

Au nom de l'ouverture vers le monde extérieur, il est également indispensable, pour nos élèves, de parvenir à une amélioration de la maîtrise des langues vivantes. Chaque lycéen devrait être au moins bilingue, pour ne pas dire trilingue. Or un tel objectif passe nécessairement par le développement de l'enseignement de certaines disciplines fondamentales en langue étrangère.

Autre élément essentiel : l'accès à la culture. Les enfants doivent bénéficier d'un regard nouveau sur nos institutions, sur l'Europe et sur le monde. C'est une façon de leur ouvrir le chemin vers la tolérance. Comme le rappelait à juste titre le Président de la République : « La culture française est l'identité de notre pays. Nous devons faire partager ce trésor aux lycéens. »

Mais s'intéresser à l'éducation, ce n'est évidemment pas s'intéresser qu'aux enfants. Les personnels enseignants et d'éducation sont en effet le coeur du système éducatif. Ce budget prend donc en compte la réforme du recrutement au niveau du mastère et, bien sûr, la nécessaire revalorisation du noble métier de professeur. Je ne m'attarderai que sur la reconversion enseignante. Il ne faudrait pas que l'accès aux fonctions de direction constitue la seule voie de sortie pour les enseignants désireux de changer d'orientation en raison de la difficulté de leur métier.

Par ailleurs, nous ne devons pas oublier les autres partenaires du système éducatif. À cet égard, j'aimerais vous entendre évoquer le rôle tenu par les parents dans les écoles, en particulier au collège et au lycée. Ils contribuent à préparer l'avenir de notre jeunesse, et donc celui de notre pays. Or, dans l'exécution de cette partition, vous êtes, monsieur le ministre, un chef d'orchestre. Nous devons donc travailler en harmonie afin de donner un sens aux valeurs de la République, en faisant enfin de notre école un lieu ou l'égalité règne entre tous.

En dépit de ces interrogations, je tiens à vous assurer, monsieur le ministre, qu'en raison de la qualité de votre projet de budget, le groupe UMP vous soutiendra.

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