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Intervention de Nicolas Dhuicq

Réunion du 8 juin 2009 à 21h30
Loi de programmation militaire pour les années 2009 à 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Deux devoirs incombent aux politiques que nous sommes.

Nous devons d'abord rappeler à nos compatriotes que chaque euro dépensé pour la défense et chaque goutte de sueur qui perle au front de nos soldats sur le champ de manoeuvre représentent souvent des vies sauvées au combat.

Nous devons ensuite leur dire que chaque euro investi dans la défense représente un investissement durable sur le territoire. En effet, cet argent est souvent dépensé pour payer nos travailleurs et financer notre industrie de défense et notre recherche nationale. Il est des souverainetés qui ne se partagent pas : c'est le cas de la dissuasion nucléaire.

Comme certains de mes collègues, je crois indispensable que notre pays conserve la capacité, unique en Europe occidentale, de produire toute la panoplie d'armements, du fusil d'assaut au sous-marin nucléaire d'attaque ou lanceur d'engins.

Je voudrais aussi aborder la question de la capacité de résilience des nations, c'est-à-dire de leur capacité à supporter des pertes. Ces dernières sont sans doute inévitables lors d'opérations extérieures comme dans les montagnes d'Afghanistan, qui ont déjà échaudé les Britanniques et les Russes. Là-bas, au moment où je vous parle, des hommes et des femmes sont peut-être en train de risquer leur vie. Il est possible que nous ayons à subir des pertes. Or je ne suis pas persuadé que les sociétés occidentales qui ont banni la mort de leur vocabulaire aient suffisamment travaillé leur capacité de résilience.

Monsieur le ministre, dans ce cadre, le lien entre l'armée et la nation est essentiel, et vous voudrez bien transmettre au secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants l'impérieuse volonté de la représentation nationale de travailler avec le Gouvernement, main dans la main, sur ce qui fait l'essence et l'âme des grands pays.

Il s'agit en effet sans doute du grand défi auquel nous sommes confrontés : assumer pleinement notre volonté légitime de puissance tout en oeuvrant au respect des peuples et des nations. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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