On peut comprendre que certaines installations qui sont au coeur des intérêts stratégiques nécessitent quelques précautions. Mais il en existe déjà, et nous n'avons aucune garantie sur le caractère restrictif des lieux classifiés. Il ne saurait être question de soustraire le Palais de l'Élysée à toute perquisition sous prétexte qu'il abrite un centre opérationnel lié à notre dissuasion stratégique.
Dans les faits, ces lieux protégés seront soustraits au droit. On sait quelles dérives sont possibles dès lors que des lieux échappent à tout contrôle populaire ou juridictionnel. Je ne dis pas que vous le ferez, mais la dérive sera désormais possible, tout comme la tentation. Je n'oublie jamais que nous sommes tous des êtres humains, monsieur le ministre.