Madame la présidente, monsieur le ministre de la défense, monsieur le rapporteur de la commission de la défense, mes chers collègues, parlementaire désormais ancien, j'ai déjà eu l'occasion d'évoquer, à cette tribune, un projet de loi de programmation militaire. Je puis résumer en trois mots l'idée, qu'au fil du temps, je me suis fait de cet exercice : « Paroles, paroles, paroles !». En bon radical de gauche, attaché au moins autant aux actes qu'aux paroles, il me semblerait juste que notre assemblée planchât, en séance, comme nous savons presque le faire en matière budgétaire avec les collectifs, sur des lois de « déprogrammation militaire » qui nous permettraient d'évaluer les chemins que nous prenons réellement pour ne pas atteindre les horizons que nous avons dessinés, parfois dans le consensus – ce qui est d'ailleurs, en ces matières, souvent le premier signe d'une grossière erreur en train de se commettre. Plancher en séance, disais-je, car le bon travail réalisé par nos collègues Patricia Adam, Patrick Beaudouin et Yves Fromion dans leur rapport d'information sur l'exécution de la précédente LPM mériterait sans doute d'être lu ici, exposé à la nation.
J'attends toujours, monsieur le ministre de la défense, que les soldats de notre République, ceux qui servent les armes de la France, en partance pour les opérations extérieures n'aillent pas s'équiper au Vieux Campeur ou dans des surplus de banlieue…