La région Rhône-Alpes ne peut pas se plaindre du traitement qu'elle a reçu dans le cadre du plan Campus, qui l'a dotée de deux campus. Ce plan était destiné à valoriser l'excellence : quand on est bon, on reçoit des crédits.
Saclay représente 15 % de l'ensemble de la recherche française – et non pas seulement francilienne – et cette proportion est encore destinée à augmenter avec les nouveaux arrivants. Ce pôle exceptionnel, d'importance mondiale, doit donc être considéré comme « hors sol » lorsqu'on évalue la répartition des ressources. Et notre souci n'était pas l'aménagement du territoire, mais bien la qualité de la recherche, ce qui explique d'ailleurs que Lyon et Grenoble aient été tous les deux sélectionnés.
Pour ce qui concerne l'ADEME, un budget de 450 millions d'euros n'est pas négligeable, surtout en partant de rien. Quant au montant de 1,5 milliard d'euros, j'ai consacré une conférence de presse à la présentation de ces crédits et je pourrai vous faire parvenir les chiffres afin que vous puissiez identifier leur destination.
Vos questions relatives à la chimie seraient très pertinentes dans le cadre des états généraux de l'industrie, qui doivent permettre de vérifier l'aide que notre stratégie industrielle apporte à la reconversion. La croissance verte étant une priorité, la chimie est un thème qui a toute sa place dans le débat.
À propos de la dispersion des programmes thématiques de recherche et du saupoudrage des moyens, je rappelle que j'ai réorienté les programmes de l'ANR en demandant qu'on y ménage 50 % de « blanc », afin de permettre à la créativité de s'exprimer. De fait, j'ignore pour ma part quelles seront les technologies du futur, notamment dans le secteur énergétique et il me semble préférable de laisser les projets d'excellence se développer. Je ne suis pas non plus favorable au saupoudrage et souhaite plutôt favoriser les bons projets, comme j'ai proposé de le faire dans le cadre du grand emprunt pour un petit nombre de projets énergétiques à gros budget.