La plupart des syndicats SUD sont animés par des équipes issues d'autres syndicats plus anciens et peu féminisés. Le pouvoir reste donc majoritairement masculin, même dans les petits syndicats.
Le cas de France Télécom est typique : tant que l'entreprise relevait du droit public, le CHSCT ne disposait pas de prérogatives contraignantes pour l'employeur et la représentation syndicale y était majoritairement féminine. À partir du moment où l'entreprise est devenue de droit privé, les CHSCT ont été réinvestis massivement par les hommes, attirés par le pouvoir. Il se passera exactement la même chose à La Poste. C'est dommage, car le travail au sein du CHSCT est très formateur pour les militantes de terrain.
Nous sommes, nous, plutôt favorables à une législation contraignante, car la loi de 2001 a encouragé les organisations syndicales à agir en faveur de l'égalité femmes-hommes. Mais il ne s'agit pas d'exiger 50 % d'élues dans un secteur qui n'emploie que 20 % de femmes : ce que nous souhaitons, c'est que la représentation des femmes sur les listes électorales soit conforme à leur présence dans le secteur professionnel.