Il avoisine 7 %, ce qui est conforme à la proportion de femmes au sein de la SNCF, étant entendu que les bastions syndicaux sont traditionnellement masculins. Mais, bien que jeune, le syndicat dans lequel nous militons n'échappe pas aux travers qui viennent d'être décrits par mes collègues.
Pour augmenter la place des femmes au sein du syndicalisme, nous nous heurtons à plusieurs difficultés. Tout d'abord, les lois relatives au travail et à certains services publics comme la petite enfance ont toujours, indirectement, un effet « genré » et nuisent au travail des femmes.
Ensuite, de même que nos fédérations, nos syndicats sont autonomes, au niveau national comme au niveau local, et ils tiennent beaucoup à cette autonomie, y compris en ce qui concerne leur fonctionnement. Certains ne mènent aucune action en faveur de la représentation des femmes. En revanche, le bureau fédéral de la fédération SUD-PTT s'est imposé de respecter un quota en la matière ; en outre, il prend en charge les frais de garde des enfants durant les réunions et a décidé une limitation de la durée des mandats, de sorte que l'équipe dirigeante nationale est fréquemment renouvelée, ce qui permet d'y intégrer des jeunes et des femmes. Cet engagement de SUD-PTT en faveur de l'égalité vient de sa tradition féministe. Le fait que sa représentante soit une femme incite les jeunes femmes à s'engager dans le syndicalisme.
Nous travaillons beaucoup dans le cadre des commissions « droits des femmes ». Nous ne disposons pas de données sexuées ; toutefois, l'application du RSC à l'organisation syndicale elle-même est l'un de nos combats – il va de soi que le Gouvernement ne peut légiférer sur l'organisation interne du syndicat.