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Intervention de Laurence Laigo

Réunion du 6 décembre 2011 à 16h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Laurence Laigo, secrétaire nationale de la CFDT en charge de la politique en direction des femmes :

Je partage les positions de mes collègues. En tant que corps intermédiaires, les syndicats ont vocation à être représentatifs ; ils ne peuvent pas sommer en permanence les autres organisations d'assurer une meilleure représentation des femmes, et faire comme si celle-ci n'était pas une composante de la démocratie sociale. Dans la mesure où nous négocions et où nous créons de la norme, la mixité dans l'exercice de nos mandats est essentielle.

Aujourd'hui, en France mais aussi dans l'ensemble des pays de l'OCDE, les revendications ont atteint un palier. Pour nous, une reprise de la progression suppose de lier la question revendicative à celle de la mixité, et de travailler ces deux points de concert. Actuellement, nous réfléchissons à cette politique intégrée, qui accorde sa juste place à la question de l'articulation entre vie privée et vie professionnelle. Les femmes ne sont pas marginales sur le marché du travail : elles occupent près de la moitié des emplois ! Pour nous, toutes les revendications et toutes les réformes sociales doivent les prendre en compte, pour éviter de les pénaliser.

À la CFDT, nous nous sommes donc engagés, en liaison avec la Confédération européenne des syndicats (CES), dans un travail liant revendications générales et revendication de mixité. Les syndicats européens sont tous pris dans la même dynamique ; dans les années 1970 et 1980, un combat de grande ampleur a été engagé sur la question des droits, mais en négligeant de l'articuler avec le combat pour la mixité. Il y a certes eu la création de structures internes telles que des commissions femmes et la CFDT a pour sa part appliqué des quotas, mais il faut reconnaître que cela ne s'est pas soldé par une nouvelle culture assurant une mixité spontanée. Nous nous trouvons dans la même situation de ségrégation verticale que les partis politiques – et, en ce qui concerne les élections, la problématique est par conséquent similaire.

Madame la présidente, même si nous n'étions pas hostiles à votre volonté de légiférer sur les conseils d'administration, nous conduisions à l'époque une négociation sur les institutions représentatives du personnel et sur la gouvernance de l'entreprise. Pour cette raison, nous vous avions demandé un peu de temps. Il en a été décidé autrement…

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