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Intervention de colonel Jean-Claude Goyeau

Réunion du 29 novembre 2011 à 16h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

colonel Jean-Claude Goyeau :

L'intégration des femmes dans la gendarmerie est un phénomène récent dont je vais rappeler les grandes étapes avant de faire le point de la situation sur les plans statistique et sociologique. J'aborderai ensuite la problématique spécifique des femmes dans l'encadrement supérieur.

Les premières femmes sont entrées dans la gendarmerie en 1972 sous l'appellation « Volontaires du service national féminin ». Cantonnées à des fonctions administratives, elles étaient marginales dans nos rangs. À partir de 1979, la gendarmerie a recruté et formé ses propres personnels féminins, qui sont toujours employés dans les états-majors. Elle a créé ainsi une spécialité, les EAEM – emplois administratifs et d'état-major – qui sont devenus, en 1997, les emplois administratifs et de soutien de la gendarmerie. En 1983, les carrières d'officier et de sous-officier de gendarmerie se sont ouvertes aux femmes qui sont ainsi entrées dans la sphère opérationnelle, dans une limite de 5 % des recrutements annuels, limite qui passera à 5,5 % en 1985, à 6 % en 1986 et à 7,5 % en 1994. En 1987, l'École des officiers de la gendarmerie nationale de Melun a accueilli ses deux premières élèves féminines. 1998 a marqué la fin du numerus clausus pour les femmes. Et en 1999, elles ont pu intégrer la Garde républicaine et le GIGN.

Depuis la fin des quotas, la part des femmes militaires dans l'institution est passée de 2 % des effectifs globaux en 1994 à 5 % en 2000, 10 % en 2003, pour atteindre aujourd'hui 15 %, voire 16 % si l'on intègre les personnels civils. Aujourd'hui, les perspectives de carrière et d'avancement des femmes sont strictement identiques à celles de leurs homologues masculins.

S'agissant des plans statistique et sociologique, la gendarmerie a mis en place, dès le début, des outils de suivi et d'analyse pour voir comment se réalisait l'intégration des femmes et ce qu'il fallait faire pour les accompagner, le but étant de faire en sorte qu'elles puissent s'épanouir et se plaire dans l'institution. La lieutenante Sylvie Clément se consacre depuis dix ans à l'étude de ces phénomènes.

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