Est-ce lui qui a commis les exactions ? Non, bien évidemment ! Alors, plutôt que de pénaliser l'usage du mot même de génocide chez lui, ou d'essayer de dicter une politique à la France, il ferait mieux de simplement reconnaître ce génocide et de demander pardon, comme l'avait fait, en son temps, le Président Chirac au nom de la France, à propos de l'attitude de notre pays durant l'occupation.
La République a ses valeurs et ne cédera jamais face au chantage économique et aux menaces de représailles diplomatiques. Il est important de rappeler tout l'attachement qui est le nôtre, non seulement à la communauté arménienne mais aussi à son histoire.
Pour conclure, je souhaite reprendre l'un des proverbes arméniens cités dans l'ouvrage de Reine Ciouladjian intitulé Et les mots pour héritage : « De quoi vit l'Arménien ? D'espoir. » Chers collègues, ayons le courage d'honorer l'espoir que la communauté arménienne a mis en nous. C'est pourquoi, pour ma part, je défendrai avec ardeur et je voterai avec force et conviction ce texte. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)