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Intervention de Renaud Muselier

Réunion du 22 décembre 2011 à 9h30
Répression de la contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRenaud Muselier :

Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la rapporteure, mes chers collègues, c'est un grand honneur pour moi de défendre ce matin un texte qui s'inscrit dans la continuité de celui que nous avons adopté il y a dix ans.

Je m'étais exprimé au nom du groupe RPR, le 18 janvier 2001, en faveur de l'intégration dans la loi française de la reconnaissance du génocide du peuple arménien. Nous étions déjà nombreux à nous être mobilisés à l'époque ; nous sommes aujourd'hui présents à ce nouveau rendez-vous, à l'image notamment de mes collègues Patrick Devedjian et Roland Blum. Les parlementaires des Bouches-du-Rhône étaient présents alors ; ils sont de nouveau là aujourd'hui, que ce soient Mme Andrieux, M. Jibrayel ou mes amis Christian Kert, Bernard Deflesselles, Dominique Tian, Bernard Reynès et Richard Mallié, sans oublier Éric Raoult, élu de Seine-Saint-Denis.

Je tiens à saluer le travail remarquable de la rapporteure, Mme Boyer, qui présente aujourd'hui un texte d'importance. Je suis fier et ému d'intervenir à nouveau pour parachever notre travail de législateur et faire en sorte que désormais soit interdite et punie la contestation de l'existence des génocides. Il s'agit d'un processus engagé de très longue date par la France et d'une promesse tenue par le Président de la République qui, faut-il le rappeler, était membre de notre assemblée pendant la onzième législature. Ce n'est pas une loi de circonstance mais une avancée dans la défense et la protection des opprimés et des minorités, qui relève de notre devoir moral.

Je souhaite par là répondre aux récentes mais récurrentes menaces de la Turquie, ainsi qu'aux critiques qui sont adressées à la représentation nationale. Si elles ne nous impressionnent pas plus en 2011 qu'en 2001, je tiens cependant à réaffirmer ici l'amitié de la France pour la République turque, qui est un partenaire diplomatique, politique et géographique essentiel dans sa région.

Je ne relèverai pas ici le détail des déclarations de la Turquie, mais je souhaite rappeler, à la suite du ministre des affaires étrangères, qu'en tant que membre de l'OMC elle ne peut prendre de mesures discriminatoires à l'encontre de la France. Membre de l'ONU, de l'OTAN, du G20 et de l'Union pour la Méditerranée, comme la France, la Turquie est un grand pays. Son rôle diplomatique est croissant et se trouverait renforcé par une reconnaissance de son histoire.

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