Petit rappel historique. Les SDIS étaient entièrement financés par les communes et les conseils généraux, il n'y avait pas un sou de l'État. Lorsqu'un certain nombre de décisions ont été prises au niveau de l'État, notamment pour les régimes de retraite des volontaires, cela a entraîné des coûts importants et l'État a décidé d'aider les conseils généraux.
L'amendement parle de la DGF. En fait, il n'y a jamais eu un sou de DGF dans les SDIS. On a aidé les départements pour compenser une partie du surcoût. Comme une partie de la participation des communes avait été bloquée sur l'inflation, tout dérapage des dépenses au-delà de l'inflation était entièrement à la charge des conseils généraux. Voilà pour l'historique.
J'en viens au cas très particulier de Marseille.
Tout d'abord, savez-vous pourquoi les sapeurs pompiers de Marseille sont des militaires ? Lorsqu'en 1938 un incendie ravagea les Nouvelles Galeries, les délégués du parti radical venus pour leur congrès annuel purent constater, depuis l'hôtel qui faisait face au magasin, la totale inefficacité des services municipaux d'incendie. Le ministre de l'intérieur, présent sur les lieux, fut pris d'un coup de sang et décida de militariser les pompiers de la ville.