De quoi s'agit-il, sinon de transposer localement le débat que nous venons d'avoir sur le référendum d'initiative populaire ? Il s'agit également de les obstacles à la volonté locale. L'amendement de notre collègue Le Fur ne règle pas tous les problèmes mais il permet à l'initiative locale de s'en emparer, surtout lorsqu'il s'agit, comme c'est le cas en Bretagne, de faits de nature historique.
Ajoutons que cet amendement est en effet dans le droit fil des déclarations du Président de la République en Bretagne, il y a quelques années, indiquant que c'était aux Bretons des cinq départements de la Bretagne historique de prendre, avec l'ensemble des institutions locales, leur destin en main.
Cet amendement s'appuie donc sur des faits historiques, mais également sur des réalités culturelles. En tant que Bretons, nous souhaitons, parce que nous avons une culture commune, nous retrouver, en dépit de la décision administrative malheureuse qui, il y a quelques dizaines d'années, nous a séparés. Un espace administratif – car le département, institution bicentenaire, reste un espace administratif – a été écarté ; or cet espace est constitué de bassins de vie et de populations qui, dans le cadre de la mondialisation des échanges, ne peuvent qu'aspirer à se retrouver.